à Aoste l'exposition "Brassaï. L'œil de Paris."

Du 19 juillet au 9 novembre 2025. Centre Saint-Bénin, Aoste.

Une rétrospective incontournable dédiée au maître de la photographie du XXe siècle s’ouvre au Centre Saint-Bénin d’Aoste.

Le Centre Saint-Bénin d’Aoste s’apprête à accueillir l’un des événements les plus attendus de l’été : l’exposition Brassaï. L’œil de Paris. Cette rétrospective, sous le commissariat de Philippe Ribeyrolles, chercheur et petit-fils du photographe, présente plus de 150 tirages d’époque, ainsi que des sculptures, des documents et des objets ayant appartenu à Brassaï, offrant un regard approfondi et inédit sur son œuvre.

Les célèbres images dédiées à la capitale française constituent le cœur palpitant de cette exposition extraordinaire. Les photographies de Brassaï sur la Ville Lumière – des quartiers ouvriers aux grands monuments emblématiques, de la mode aux portraits d’amis artistes, en passant par les graffitis et la vie nocturne – sont aujourd’hui des images iconiques qui, dans l’imaginaire collectif, identifient immédiatement le visage de Paris.

« L’Assessorat aux Biens et activités culturels, Système éducatif et Politiques pour les relations intergénérationnelles de la Région autonome Vallée d’Aoste a entrepris ces dernières années un parcours qui s’est fixé des objectifs éducatifs, culturels et civiques, selon une vision à large spectre », souligne l’Assesseur Jean-Pierre Guichardaz. « Chaque exposition et chaque investissement public qui l’accompagne ont été considérés comme un outil pour susciter des émotions, générer des connaissances, stimuler l’esprit critique et les compétences, construire des alphabets communs. Dans ce contexte, la Structure Activités expositives et promotion de l’identité culturelle a cherché à se positionner comme un acteur culturel actif, en dialogue avec la communauté, le système éducatif, le réseau des institutions et des acteurs culturels du territoire ».

Hongrois de naissance – son vrai nom est Gyula Halász, remplacé par le pseudonyme Brassaï en l’honneur de Brassó, sa ville natale –, mais Parisien d’adoption, Brassaï a été l’un des protagonistes de la photographie du XXe siècle, défini par son ami Henry Miller comme « l’œil vif » de la photographie.

En étroite relation avec des artistes tels que Picasso, Dalí et Matisse et proche du mouvement surréaliste, il participa dès 1924 à la grande effervescence culturelle qui s’empara de Paris à cette époque. Brassaï fut l’un des premiers photographes capables de capturer l’atmosphère nocturne du Paris de l’époque et son peuple : travailleurs, prostituées, clochards, artistes, vagabonds solitaires.

Lors de ses promenades, le photographe ne se limitait pas à la représentation des vues architecturales, mais s’aventurait aussi dans des espaces intérieurs plus intimes et confinés, où les gens se rencontraient et s’amusaient. Son volume Paris de Nuit, publié en 1933, est une œuvre fondamentale dans l’histoire de la photographie française.

Brassaï appartient à cette « école » française de photographie qualifiée d’humaniste pour la présence essentielle de femmes, d’hommes et d’enfants dans ses clichés, bien que résumer son travail à ce seul aspect serait réducteur. Au-delà de la photographie de sujet, son exploration des murs de Paris et de leurs innombrables graffitis témoigne du lien de Brassaï avec les arts marginaux et l’art brut de Jean Dubuffet.

Au cours de sa carrière, son travail original est remarqué par Edward Steichen, qui l’invite à exposer au Museum of Modern Art (MoMA) de New York en 1956 : l’exposition Language of the Wall. Parisian Graffiti Photographed by Brassaï remporte un énorme succès.

Les liens de Brassaï avec l’Amérique se concrétisent également par une collaboration assidue avec le magazine « Harper’s Bazaar », dont Aleksej Brodovič fut le révolutionnaire directeur artistique de 1934 à 1958. Pour « Harper’s Bazaar », le photographe portraiture de nombreux protagonistes de la vie artistique et littéraire française, avec lesquels il avait l’habitude de socialiser.

Brassaï s’éteint le 7 juillet 1984, juste après avoir terminé la rédaction d’un livre sur Proust auquel il avait consacré plusieurs années de sa vie. Il est enterré au cimetière du Montparnasse, au cœur du Paris qu’il a célébré pendant un demi-siècle.

informations

Billets

  • Plein tarif : € 8,00
  • Tarif réduit : € 6,00 Entrée gratuite pour les moins de 18 ans
  • Exposition incluse dans le circuit Abbonamento Musei Horaires d’ouverture: Mardi-dimanche, de 10h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00

Centre Saint-Bénin, Via Festaz, 27 – 11100 Aoste

Tél. 00390165272687

Région autonome Vallée d’Aoste Structure Activités expositives et promotion de l’identité culturelle

Tél. 00390165275937

www.regione.vda.it

L’exposition est accompagnée d’un catalogue bilingue italien-français édité par Silvana Editoriale, avec des textes de Philippe Ribeyrolles, Daria Jorioz, Silvia Paoli et Annick Lionel-Marie, mis en vente au prix de € 36,00.